

Présentées le 20 novembre dernier, ces propositions n'ont guère surpris les experts du secteur. Un document de travail publié quelques jours auparavant en avait révélé les grandes lignes. Pour autant, l'ampleur des transformations annoncées ne doit pas être sous-estimée.
Le SFDR 2.0 révolutionne la catégorisation des fonds en abandonnant les références aux "article 8" et "article 9" au profit d'une nouvelle nomenclature :
Chacune de ces catégories devra par ailleurs respecter certaines exclusions obligatoires
À noter : la dénomination définitive de ces catégories sera précisée dans un texte ultérieur.
La nouvelle version du SFDR supprime l'obligation de prise en compte des Principales Incidences Négatives au niveau de l'entité. Au niveau des produits financiers, ce qui était auparavant une exigence dans le cadre du principe DNSH (Do No Significant Harm) pour qualifier un investissement de durable devient désormais facultatif, remplacé par des obligations d'exclusion.
Le règlement impose désormais une limite stricte de deux pages pour l'annexe pré-contractuelle et l'annexe périodique.
L'annexe pré-contractuelle doit attester du respect du seuil minimal de 70% et des exclusions requises selon la catégorie SFDR, tout en détaillant la stratégie mise en œuvre pour satisfaire ces exigences.
L'annexe périodique expose la réalisation des objectifs et l'intégration des facteurs de durabilité, en s'appuyant sur les indicateurs appropriés.
Autre allègement notable : la suppression du "website disclosure", cette obligation de publier un document dédié sur le site Internet de l'institution.
Avant que ces nouveautés n'entrent en vigueur, d'autres étapes sont nécessaires : la proposition de la Commission va maintenant être négociée par les colégislateurs, à savoir le Parlement européen et le Conseil de l'Union Européenne, puis un acte délégué sera publié afin de préciser les noms des catégories, les critères, etc. après avoir mené des tests auprès des consommateurs. Ce processus devrait être achevé d'ici la fin 2027 ou le début 2028.
Les équipes des institutions financières font face à un défi de taille : s'adapter à de nouvelles règles alors que les anciennes sont déjà perçues comme obsolètes et que le cadre futur n'est ni appliqué ni totalement stabilisé. Cette période transitoire exige une veille réglementaire rigoureuse, préalable indispensable à la transformation opérationnelle : nouveaux processus, templates de reporting réglementaire revus, formation des équipes...
Le SFDR 2.0 place la donnée au cœur des stratégies de durabilité. Pour satisfaire aux nouvelles exigences d'exclusion, les institutions financières doivent s'appuyer sur des données irréprochables, gérer des volumes croissants d'informations et maîtriser leur traitement. Sans automatisation, ce processus se révèle chronophage et complexe, les données étant dispersées entre multiples sources publiques et privées, souvent hétérogènes.
Malgré son objectif affiché de simplification, le SFDR 2.0 génère inévitablement des coûts d'adaptation. Les institutions ayant développé des solutions internes pour la gestion des données de durabilité et du reporting devront probablement les refondre, souvent en profondeur; et donc mobiliser des ressources. Celles qui s'appuient sur des cabinets de conseil devront budgéter de nouvelles prestations pour assurer leur mise en conformité.
Face à la vague réglementaire qui déferle en cette fin d'année 2025, WeeFin maintient le cap : intégrer chaque évolution de manière transparente au sein de sa plateforme technologique.
Notre équipe d'experts en finance durable assure une veille permanente permettant d'actualiser notre solution en temps réel. Les utilisateurs bénéficient d'un module de gestion de données dont les performances sont unanimement reconnues, garantissant une mise en œuvre du SFDR 2.0 sur des bases fiables.
Enfin, élément déterminant : l'intégration des évolutions réglementaires dans la plateforme WeeFin s'effectue sans surcoût pour nos clients.